BILAN
: ASPECTS ECONOMIQUES
Le
18 novembre 2003
Ce
projet de loi prévoit de nouvelles mesures de décentralisation dans un
grand nombre de domaines de l’action publique. Sur les aspects
économiques sont concernés le développement économique et le
tourisme (Titre 1er), la voirie et les grands équipements
structurants (Titre II)
Les
principales modifications apportées par le Sénat à ce texte sont les
suivantes :
Développement
économique et tourisme
Article
premier.
L’amendement
n°20 de la commission des Lois et de la commission des Affaires
économiques, fixe à trois mois le délai imposé aux chambres
consulaires pour rendre leur avis sur le projet de schéma de
développement économique, à défaut de quoi cet avis est réputé
favorable.
L’amendement
n° 614 présenté par M. Vanlerenbergue, et qui visait à préciser
que le rôle de coordination des régions devait jouer sur les
politiques économiques des autres collectivités et non sur leurs
actions économiques, a été satisfait par l’amendement n°20
cité précédemment.
Par
ailleurs, la région est tenue de communiquer, aux collectivités
territoriales et aux groupements de collectivités territoriales qui en
feront la demande, le rapport qu’elle établit chaque année sur les
aides et régimes d’aides aux entreprises situées sur son territoire.
Le
dispositif de concertation entre les différentes collectivités en
charge du développement économique est renforcé, par la communication
au conseil régional des avis des exécutifs concernés lors du débat
relatif aux atteintes à l’équilibre économique régional.
Le
rôle de chef de file des régions pour les principales aides aux
entreprises est confirmé, par un amendement proposé par la
commission des Lois et celle des Affaires économiques. Les aides
concernées revêtent la forme de subventions, de bonifications d’intérêt,
de prêts et d’avances remboursables, à taux nul ou à des conditions
plus favorables que celles du taux moyen des obligations. En outre, ont
été incluses les prestations de services, telles les activités de
conseil ou les études de marketing, dans la liste des aides relevant de
la responsabilité de la région.
L’amendement
n°348 présenté par M. Christian Gaudin et qui visait à permettre
aux collectivités de niveau infra-régional d’agir en faveur des PME,
de l’artisanat et du développement rural, en cas de carence de la
région et en l’absence de convention avec l’Etat, a été retiré.
Il
reste néanmoins des possibilités pour les collectivités territoriales
infra-régionales et leurs groupement de continuer à agir en faveur des
entreprises en tenant compte des orientations du schéma régional de
développement économique :
-
Soit
en s’associant aux régions pour financer les aides définies par
le conseil régional en application de l’article L.1511-2 du CGCT ;
-
Soit
en attribuant des aides à l’immobilier d’entreprise et en
prenant en charge les commissions dues par les bénéficiaires de
garanties d’emprunt accordées par les établissements de crédit,
conformément aux dispositions de l’article L.1151-3 ;
-
Soit
en recourant au dispositif de conventionnement avec l’Etat prévu
en cas de refus exprès ou implicite de la région d’instituer un
projet d’aide ou de régime d’aides, par l’article
L.1151-1 ;
-
Soit,
enfin, en délivrant les aides qu’elles peuvent actuellement
accorder en vertu du Code Général des Collectivités Territoriales
qui leur sont spécifiques, telles que celles ayant pour but d’assurer
le maintien des services nécessaires à la satisfaction des besoins
de la population en milieu rural lorsque l’initiative privée est
absente ou défaillante, ou encore celles destinées aux entreprises
en difficulté pour protéger les intérêts économiques et sociaux
de la population départementale.
Article
3.
Suivant
la commission des Lois et la commission des Affaires économiques a
été transférée à la région plutôt qu’au département la
compétence de classement ou d’agrément des équipements ou
organismes de tourisme, avec cependant la participation de
représentants des départements et des communes au sein des commissions
régionales chargées de donner un avis sur le classement ou l’agrément.
Article
4.
Il
prévoit, suivant un amendement présenté par la commission des Lois et
par la commission des Affaires économiques, d’étendre à l’ensemble
des communes et des établissements publics de coopération
intercommunale la faculté de créer un office de tourisme sous la forme
d’un établissement public à caractère industriel et commercial.
Formation
professionnelle
Les
articles suivants réaffirment quant à eux la régionalisation de la
politique de la formation professionnelle et de ses grandes
orientations.
La
voirie
Article
12
Un
article additionnel avant l’article 12 tend à permettre à la
région, en association avec l’Etat et en concertation avec les
départements, les communes et leurs groupements, d’élaborer un
schéma des infrastructures et des transports assurant la cohérence
régionale et interrégionale des itinéraires à grande circulation
dans une approche multimodale.
L’amendement
n° 343 présenté par M. Biwer, et qui visait à supprimer l’article
12, qui organisait le transfert de l’essentiel du réseau routier
national en direction des départements, compte tenu de l’insuffisance
de la compensation financière envisagée, a été retiré.
En
application d’un amendement de la commission des Lois, c’est le
représentant de l’Etat dans le département qui constate le transfert
des routes nationales aux départements, à compter du 1er
janvier 2008.
Article
14
Dans
cet article divers aménagements ont été prévus, tendant à établir
une certaine équité entre les différents apporteurs de contributions
financières concernant les aménagements accessoires des autoroutes
dont la gestion est déléguée à des sociétés concessionnaires.
Il
prévoit en outre la possibilité pour les collectivités territoriales
de recevoir, au titre de leur contribution au financement de la
délégation de l’ouvrage autoroutier, une part des résultats
financiers lorsque ceux-ci sont excédentaires, en tenant strictement
compte des contraintes financières de la concession.
Les
deux amendements (n° 349 rect. Bis et 350 rect. Bis) présentés par
Mme Gautier ont été adoptés après modification. Ils visent à
obliger les collectivités souhaitant établir des péages à l’entrée
de leurs voies express ou de leurs ouvrages d’art à consulter pour
avis les communes ayant un échangeur sur leur territoire, en raison des
modifications de flux engendrées par l’établissement de ces péages.
Article
16
L’amendement
n°351 présenté par Mme Gautier, visant à consulter, pour avis
conforme, les communes concernées par l’établissement de la liste
des routes à grande circulation a été retiré.
Article
18
L’amendement
n° 352 présenté par M. Christian Gaudin, qui visait à rendre
éligibles aux fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée
(FCTVA) les fonds de concours versés à l’Etat pour les opérations
routières sur le domaine public national, a été retiré.
Néanmoins,
selon un amendement du Gouvernement et de la commission des Lois,
a été établie la possibilité pour les collectivités
territoriales et leurs groupements de bénéficier des attributions du
Fond de compensation pour la TVA au titre des opérations qu’ils
effectuent directement sur la voirie de l’Etat ou d’une autre
collectivité territoriale, ou qu’ils financent par voie de fond de
concours.
Les
grands équipements
Articles
22 à 28
Le
bénéfice des dispositions prévues à ces articles est étendu aux
groupements de collectivités.
Les
deux amendements déposés par M. Kerguéris sur l’article 24 et
visant à offrir la possibilité pour les départements, sous
certaines conditions, de gérer l’exploitation et le développement de
ports de plaisance, normalement transférés aux communes et à leurs
groupements, ont été adoptés.
Les
transports dans la région Ile de France
Article
29
Un
article additionnel tend à confier à la région la responsabilité de
la politique globale des déplacements en Ile de France et à lui ouvrir
la possibilité de participer au financement des opérations de
sécurité routière.
Article
30
Il
précise que la dotation forfaitaire indexée prévue au titre des
ressources du Syndicat des transports d’Ile de France (STIF)
correspondra à la moyenne des dépenses actualisées exposées par l’Etat
sur une période de trois ans précédant la transformation du syndicat.
De
plus, il introduit une mention prévoyant un ajustement des ressources
du STIF en cas de dispositions législatives, réglementaires ayant une
incidence sur les charges du syndicat, conformément aux dispositions
existantes du code général des collectivités territoriales.
Les
fonds structurels européens
L’amendement
n°344 présenté par M. Biwer, visant à autoriser les
départements qui le souhaitent, en accord avec l’Etat, à
expérimenter la responsabilité de la gestion financière des fonds
structurels européens pour la période 2000-2006, a été retiré.
En
outre, un amendement présenté par la commission des Lois, prévoit une
validation législative des actes passés pris par les collectivités
territoriales dans l’exercice des fonctions d’autorité de gestion
et d’autorité de paiement des fonds structurels.
Les
plans départementaux d’élimination des déchets
Articles
36 à 38
Ils
introduisent l’obligation pour le département et, en Ile de France,
pour la région d’associer les autres collectivités territoriales ou
leurs groupements exerçant la compétence d’élimination ou de
traitement des déchets à l’élaboration du projet de plan d’élimination
des déchets ménagers et assimilés.
Jean-Christophe
Combe
Votre avis mintéresse, nhésitez pas à me le faire connaître.
