REVUE DE PRESSE

Philippe Nogrix prend part à la manifestation contre le projet de refonte de la justice.

19 Octobre 2007 - Ouest France

Les salariés défendent la justice de proximité

Ils étaient une soixantaine de salariés à exiger, hier soir devant la sous-préfecture, le maintien du conseil des Prud'hommes. Des élus leur ont prêté main-forte.

« La ministre de la justice Rachida Dati pourrait annoncer la nouvelle carte judiciaire d'Ille-et-Vilaine et venir à Rennes à la mi-novembre » a annoncé hier soir, avec les précautions qui s'imposent, le vice-président du conseil des Prud'hommes, Patrice Simon.

En attendant, ici comme ailleurs, le projet de refonte de la justice continue à faire des vagues. Hier soir, ils étaient une soixantaine à manifester devant la sous-préfecture. Un seul mot d'ordre : Touchez pas à notre conseil prud'homal ! Rappelons en effet que, concernant l'arrondissement de Fougères, le tribunal d'instance serait maintenu et absorberait même celui de Vitré. En revanche les Prud'hommes seraient transférés à Rennes (Ouest-France des 3 et 9 octobre).

Parmi les manifestants beaucoup de salariés, en majorité syndiqués, les leaders syndicaux locaux CGT, CFDT, FO et CFTC. Enfin quelques élus dont le maire Louis Feuvrier, le sénateur Philippe Nogrix et les adjoints Jean-Michel Guichaoua et Jean-Luc Chevreteau. Bernard Marboeuf était excusé et le député Thierry Benoit, représenté par un assistant parlementaire. Après les prises de paroles, une délégation représentative a remis une motion au sous-préfet Guy Gauthier.

« Alors que les consultations sont terminées depuis fin septembre, aucun contact n'a été établi avec la CFDT, première organisation syndicale du pays de Fougères et du département a déploré David Morel, pour la CFDT. Le projet de départementalisation du conseil des prud'hommes supprimerait la justice de proximité et donc pénaliserait les salariés les plus vulnérables ». Un avis partagé par la CGT qui, par la voix de Françoise Payen, a déclaré : « Ce tribunal traite les litiges entre salariés et employeurs le plus souvent pour des questions de salaires, de non-respect des contrats de travail, des conventions collectives, du code du travail... et nécessite d'être dans les bassins d'emploi (plus de 20 000 salariés concernés en pays de Fougères) ».

Enfin Julien Trégaro, pour FO : « La Garde des sceaux fait la sourde oreille à l'opposition de la magistrature dans son ensemble et des organisations syndicales. Elle poursuit son périple de destruction [...]. Devant cette rapidité du gouvernement à remettre tous les acquis sociaux en cause, nous pensons qu'il est temps que le peuple et les salariés réfléchissent ».

J-L. G.

 

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