REVUE
DE PRESSE
Philippe Nogrix s'exprime sur le débat
entre Marie-Thérèse Boisseau et Thierry
Benoit.
15
Juin 2007 - Ouest France
Marie-Thérèse
Boisseau quitte le débat en direct

Le
public réuni à l'Espace Ouest-France à
Rennes devant les caméras
de TVRennes35 et les micros de
France Bleu Armorique
a été privé du débat attendu entre
Marie-Thérèse Boisseau (UMP)
et Thierry Benoit (UDF), candidats dans la
circonscription de Fougères.
La
candidate de l'UMP à Fougères a quitté
par surprise le débat organisé, hier, à
Rennes
par
Ouest-France, TVRennes35
et France Bleu Armorique.
Fin
de campagne fébrile en Ille-et-Vilaine !
Après le refus du socialiste Philippe
Tourtelier de débattre avec l'UMP Loïck
Le Brun, l'UMP Marie-Thérèse Boisseau a
sans doute cru faire un coup en quittant
le plateau du débat qui l'opposait, hier
midi, à l'UDF Thierry Benoit.
Marie-Thérèse Boisseau, très largement
favorite dans la circonscription de
Fougères où elle dispose d'une grande
longueur d'avance, a en effet brusquement
déserté le débat auquel elle avait
accepté de participer à l'Espace
Ouest-France à Rennes, face aux caméras
de TVRennes 35 et aux micros de France
Bleu Armorique. Le public qui avait pris
place dans la salle comme les
téléspectateurs ont assisté en direct,
avec surprise pour ne pas dire
stupéfaction, à l'esclandre de la
candidate de l'UMP qui a lu une
déclaration avant de s'en aller... sous
les applaudissements des uns et les huées
des autres. « Les électeurs sont
bafoués », résume Philippe
Nogrix.
Quel
est donc le problème ? Marie-Thérèse
Boisseau n'admet pas que le sénateur Philippe
Nogrix (président départemental de
l'UDF) l'ait qualifiée dans un
communiqué de « vieille routière de
la politique, présente quand elle le juge
utile pour sa carrière » comme elle
n'admet pas que le comité de soutien à
son adversaire Thierry Benoit la présente
comme « une femme du passé ».
Pour elle, « en s'attaquant à la
personne et non pas aux idées, on n'est
plus dans le débat démocratique. Tombée
à ce niveau, j'estime que la discussion
n'a plus lieu d'être. »
Pour
ces raisons dont chacun jugera de la
pertinence - les débats parlementaires
sont autrement plus virulents - elle a
fait un pied de nez aux trois rédactions
dont elle était l'invitée, comme aux
téléspectateurs et auditeurs qui avaient
décidé de l'écouter.
Étonnement
et réprobation
Bien
qu'elle soit arrivée tendue et fébrile,
n'aurait-elle pu avertir ses hôtes de ses
intentions ? Sans rien en laisser
paraître, elle s'est au contraire
prêtée au rite du maquillage, elle a
accepté de poser pour une photo avec son
concurrent, avant de faire son « coup
» sitôt l'émission lancée. Elle a
délibérément choisi d'instrumentaliser
le direct et nous ne pouvons que regretter
cette attitude. Sans engager aucune
polémique, il serait étrange que nous ne
formulions ni étonnement ni réprobation.
Quelles
que soient ses raisons d'en vouloir à son
adversaire, Marie-Thérèse Boisseau avait
l'occasion de les évoquer. Par ailleurs,
si elle considère que les tracts
électoraux de son concurrent sont
diffamatoires, elle ne peut ignorer le
chemin judiciaire pour obtenir
réparation. La vice-présidente de la
Haute autorité de lutte contre les
discriminations et pour l'égalité (Halde)
ne manque pas de moyens d'action face à
un jeune conseiller général. À notre
connaissance, aucune procédure n'a été
engagée. En quittant le débat,
Marie-Thérèse Boisseau a-t-elle aussi
quitté la scène ? Ou bien y a-t-elle
conforté sa présence avec un nouveau
mandat parlementaire ? A-t-elle eu raison
ou tort ? Les électeurs donneront la
réponse dimanche.
Hervé
BERTHO - Ouest France
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