REVUE DE PRESSE

Philippe Nogrix : « On va prendre le temps de réfléchir. ».

A Rennes, les militants UDF étaient avant tout déçus à l'annonce des résultats. Et s'interrogent pour le second tour.

« On y croyait. C'était une façon intelligente de faire de la politique », soupire Françoise, une jeune sympathisante UDF. Étrange atmosphère, hier soir, à la maison de quartier de La Touche, à Rennes, où les militants UDF s'étaient réunis. A 20 h, à l'annonce des résultats, aucun applaudissement ne vient saluer la performance de leur champion. Ceux-ci viendront un peu plus tard, lors de l'annonce du score de François Bayrou dans le département : environ 24 %. « Il y a un peu de déception, forcément, de ne pas le voir au second tour. Mais il y a aussi la satisfaction d'avoir repoussé Le Pen en quatrième position. Et puis passer de 6,8 % à plus de 18 %, c'est un réconfort », résume Philippe Nogrix, sénateur UDF.

Pour autant, ce constat à peine établi, une question est déjà sur toutes les lèvres : et maintenant ? « 18 %, ça veut dire que pour les législatives... » commence à analyser un militant. Aussitôt, Philippe Nogrix le coupe : « Ce soir, on ne parle pas de législatives ! » Ni même de second tour. « On va prendre le temps de réfléchir », botte en touche le sénateur.

Parmi les militants, les avis sont partagés. « Je ne souhaite pas qu'il y ait de consigne de vote », émet Jean-Paul Pincemin, candidat aux législatives dans la circonscription de Rennes-Montfort. Sylvie, elle, l'admet. Son choix n'est pas arrêté : « Ce sera plutôt Ségolène. Mais j'attends de voir ce que dira Sarkozy... »

Pierrick BAUDAIS - Ouest France