REVUE DE PRESSE

Philippe Nogrix, sénateur, évoque le district et les prochaines élections

" Accompagner les maires "

Philippe Nogrix avait réuni les maires des communes rurales avant le débat sur la transformation du district en communautés de communes. " C'est mon rôle de sénateur ", ouest france explique-il-aujourd'hui.

On vous prête un rôle auprès des maires ruraux qui ont refusé la transformation du district en communauté de communes. Qu'en est-il ?

J'ai réuni les maires pour les informer sur les conséquences de la transformation du district en communauté de communes. Contrairement à ce qui a été dit, cette transformation n'est pas une formalité. Elle a des répercussions sur les compétences et la fiscalité. Les maires ne s'en rendaient peut-être pas compte. On a voulu leur laisser penser que c'était une formalité. Je suis sénateur, donc représentant des collectivités locales, j'ai pour mission d'accompagner les maires. De discuter avec eux sur les modifications de la législation quand elle a des incidences sur la gestion des communes. J'ai toute légitimité pour réunir qui bon me semble au moment qui me paraît opportun pour informer, discuter et permettre à chacun de prendre la décision qu'il veut en toute connaissance de cause.

Sans chercher à déstabiliser le président du district ?

Je ne suis pas candidat à la mairie de Fougères. Donc, il ne faut pas y voir une querelle de personnes. Je ne cherche pas la polémique.
Je réunirais aussi bien les maires dans tout autre territoire du département.
J'entends remplir avec le plus de correction possible les missions que les communes m'ont confiées. Je les remplirai jusqu'au bout en travaillant et en informant.

Vous avez été élu à la ville de Fougères, considérez-vous que le poids de la ville trop important au district ?

La majorité des regroupements de communes prévoient, dans leurs statuts que la représentation de la ville centre ne peut excéder 40 %. Il n'y a qu'à Fougères où ça ne se passe pas comme ça. Les communes rurales n'ont qu'un seul représentant au district, ce qui me paraît léger. Mais le débat n'est pas là. Il faut sortir d'une vision strictement fougeraise. Aujourd'hui, l'aménagement du territoire donne trop de pouvoir aux villes centres. Alors que l'intercommunalité doit donner à chacun le pouvoir de définir un projet et un rythme de réalisations.

Ce qui n'est pas le cas ?

J'ai peur que le système actuel nous rapproche un peu de la féodalité. Certains se servent de l'intercommunalité comme d'un lieu de pouvoir. Il ne faut pas que le pouvoir domine le projet. Or, pour l'instant, je ne vois pas de projet dans le pays de Fougères. Prenons le cas de la piscine : je n'ai pas vu de décision du district disant qu'il fallait favoriser telle ou telle commune périphérique.

Il faut fixer un objectif et dire que, dans un souci d'aménagement du territoire, on souhaite implanter la piscine dans une commune défavorisée. En se fixant cet objectif, on fait tout pour s'obliger à l'atteindre. C'est ça l'intérêt de l'intercommunalité ; permettre à des communes d'obtenir ce qu'elles ne pourront pas avoir toutes seules.

En tant que sénateur, entendez-vous jouer un rôle dans la préparation des prochaines élections municipales ?

Je me sens très libre, puisque je ne suis pas candidat. Je prendrais évidemment part à la préparation de ces élections. En tant que responsable politique fougerais, je ne peux pas ne pas m'y intéresser. J'estime que nous sommes dans un temps d'alternance. Il est de mon devoir de participer à la réussite de cette alternance.

Avez-vous un candidat en tête ?

J'ai entendu dire que Philippe Coirre était candidat. Si c'est le cas, il me semble tout à fait compétent pour construire et animer une équipe municipale, solide, ouverte et ayant un projet lisible qui fera l'adhésion. En tant que président de la chambre de commerce, il a montré sa capacité à manager une équipe. S'il est candidat, je suis à ses côtés. Mais pour l'instant, toutes les portes ne sont pas encore ouvertes'.

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