Présidentielles et Législatives

Philippe Nogrix répond à Pierre Méhaignerie.

20 Février 2007

 

Sur les ondes de France Inter, Pierre Méhaignerie, député UMP d'Ille et Vilaine et Président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, a une nouvelle fois contesté la viabilité d'un Centre indépendant.

Réponse de Philippe Nogrix

Les mauvais paris de Pierre Méhaignerie 

Comme de nombreux dirigeants de l’UMP, Monsieur Méhaignerie vante l’ouverture pratiquée par Nicolas Sarkozy et parie sur un rapprochement avec l’UDF. Il n’en n’est nullement question, pas plus en Ille et Vilaine qu’au niveau national. 

Cette ouverture se traduirait, selon lui, par la prise en compte des attentes des électeurs par Nicolas Sarkozy. Faut-il rappeler à M. Méhaignerie que les électeurs n’appartenant à personne, la liberté de vote reste essentielle. A ce jour et mis à part quelques ralliements de professionnels de la politique, l’ouverture ressemble encore plus à une posture qu’à une réalité. 

Le rapprochement évoqué plus haut n’a pas plus de fondement. Il est pourtant systématiquement mis en avant par le PS et l’UMP, partis aux destins liés et espérant se partager une fois de plus la carte électorale. En contestant à l’UDF sa vocation centriste et indépendante, ils passent une alliance objective pour en récupérer les électeurs. Tous deux font le pari avantageux pour eux du bipartisme. Pourtant faut-il rappeler que 71% des Français pensent possible la constitution d’un gouvernement autour du centre ? Faut-il rappeler que c’est le vote du premier tour qui déterminera le second ? Faut-il rappeler à M. Méhaignerie qu’il a déjà parié sur la disparition de l’UDF en 2002 en la quittant pour un ensemble très hétéroclite ? Faut-il rappeler que MM. Méhaignerie, Douste-Blazy, Raffarin, Gaudin, ex- UDF, ont consolidé un ensemble aux mains des chiraquiens hier, des sarkozystes aujourd’hui ? Ils ont certes obtenu des postes importants, conservé des circonscriptions mais leurs idées ont elles progressé depuis 2002 ? 

A l’UDF nous sommes résolument centristes et nous n’entendons pas rentrer dans les cases (placards ou cercueils ?) prévus pour nous par les états majors de la gauche et de la droite. Il leur faut accepter que nous voulons concilier ce qu’il y a, à nos yeux, de meilleur de chaque côté. Que nous cherchons à construire, à rassembler plutôt qu’à opposer. Ne peut on à la fois s’inspirer de la droite et de la gauche les plus modernes ? Existe t-il une et une seule vérité ? Si oui, pourquoi alors recourir au bipartisme quand un parti unique suffirait ? 

Notre chemin diverge depuis quelques années de celui de l’UMP et continuera encore à le faire à l’avenir. Les actions de nos groupes à l’Assemblée nationale, au Conseil régional ou au Conseil général ont montré qu’une autre voie est possible, quand bien même certains refuseraient encore de le voir. 

Rappelons à Monsieur Méhaignerie que nous avons fait un autre choix que le sien et qu’il doit le respecter comme nous respectons le sien, tout en le regrettant. Il doit se souvenir que comme de nombreux députés UMP il a été élu grâce aux voix de centristes et que sans elles nul ne sait ce qu’il adviendra… 

Faut-il rappeler qu’en démocratie ce sont les électeurs qui en dernier lieu décident ? Et pourquoi ne décideraient-ils pas de partager la vision de l’UDF pour l’avenir ?

Retrouvez la réponse de Philippe Nogrix.
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