Actions sur le terrain

Intervention de Philippe Nogrix au Congrès UDF de Lyon

le 28 Janvier 2006

 

  Le Sénateur s'est rendu au Congrès extraordinaire que l'UDF tenait à Lyon le week-end du 28 janvier 2006. Dans un discours adressé aux Congressistes, il a invoqué la nécessité pour la France d'un sursaut puisé à ses ressources. Après avoir rappelé les valeurs de l'UDF (humanisme et esprit de responsabilité, économie de marché et justice sociale), il a notamment insisté sur la nécessité de refonder le "pacte national" en tant que projet fondant l'esprit de solidarité et le "vivre ensemble" des français.

Voir le discours ci-dessous ou Télécharger au format PDF.

 

CONGRES EXTRAORDINAIRE UDF
LYON
28-01-2006
Discours Philippe NOGRIX

Mes chers amis,
Nous pouvons être fiers d’appartenir à la famille centriste. Fiers de la manière dont nous concevons à l’UDF le débat démocratique autour de toi François, en demandant que lesquestions qui nous préoccupent puissent être portées au grand jour et librement tranchées etdébattues entre nous.

 

Fiers du chemin accompli depuis trois ans. Fiers de porter cette voix singulière dans un débat politique cousu de fil blanc et pour tout dire jusqu’à présent très convenu.

 

Fiers enfin d’être, comme tu le disais François, ces femmes et ces hommes libres de leurs convictions et libres de leurs actions.

Entre la protestation automatique des socialistes et la soumission caporaliste de l’UMP aux projets du gouvernement, nous empruntons, revendiquons assumons une voie dissidente.

 

Parce qu’elle correspond à une nécessité. Parce qu’elle est porteuse de sens, d’idées, d’énergies et d’actions. Si les braves gens « n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux », les français nous sauront eux, gré de leur proposer un autre choix.

 

Non, l’alternative à une démocratie sclérosée ne se limite pas aux choix entre la démagogie populiste de l’un ou l’inquiétante surenchère gauchiste des autres. Non. Car nous sommes trop conscients des périls du temps que nous vivons. Les défis réclament autre chose que des rustines ou des gesticulations démagogiques.

 

Alors oui, soyons fiers, fiers comme les Bretons, fiers de nos régions, fiers d’assumer notre identité comme rarement notre sensibilité n’a été mesure de le faire au cours de son histoire. Fiers de proposer, par notre engagement, une démarche porteuse de sens et d’espérance. Deux réponses complémentaires apportées à la même question lancinante que les électeurs se posent, et nous posent à chacune des consultations électorales qui se succèdent depuis de trop longues années. Ou nous emmenez vous ? Où allons nous ? Et pourquoi faire? Le politique n’a pas su les convaincre de son utilité ni de sa capacité à changer leur vie. Les citoyens se prennent à désespérer. 

 

Pas de confiance sans espérance. Pas d’espérance sans action. Pas d’action sans engagement. Or, pour donner confiance, il faut de l’enthousiasme. Car comment prétendre à la confiance si nous ne sommes pas conscients de notre identité et fiers de la pertinence de nos choix ? Cette fierté n’est pas arrogance. Elle puise aux racines des valeurs qui sont celles de notre famille. Humanisme et responsabilité, efficacité économique et justice sociale. Cette fierté est cette force tranquille qui nous porte vers les objectifs que nous nous sommes fixés : proposer un projet aux français pour permettre à notre pays de se réapproprier son destin.

 

Le déclin, la médiocrité, la démission, l’irresponsabilité ne correspondent pas au caractère de notre Nation. Et j’emploie le mot Nation à dessein : la Nation, c’est le « vouloir vivre ensemble ». Appartenir à une communauté nationale, c’est souscrire au projet et au contrat social que s’est fixé notre Société. Ce champ là, nous devons le réinvestir.

 

Entre le patriotisme cocardier et la haine de soi qui contribue à déliter les liens de solidarité, il y a un juste milieu que nous devons mettre en avant.

 

Savoir d’où l’on vient pour mieux comprendre où l’on va. Savoir qui l’on est pour mieux comprendre ce que l’on est devenu.

 

C’est là que s’alimente avec bonheur la volonté et le désir d’agir. C’est ce désir que nous devons mes chers amis redonner aux français par notre engagement à tous. Le désir du sursaut avec François Bayrou, avec vous, et avec les français.

 

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